Le blog Histoire-Géographie des Secondes 6 et 12 Aragon

Document 1 : Le lourd bilan de la tempête Xynthia

Les recherches ont repris, lundi 1^er mars, sur la côte vendéenne pour retrouver des survivants de la tempête Xynthia – l'une des plus violentes depuis celle de 1999 –, qui a fait quarante-huit morts sur son passage dans la nuit de samedi à dimanche. La bruine a succédé aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région notamment sur les deux villages les plus touchés de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon-sur-Mer. Les pompiers ont repris leurs recherches en embarcations légères. En Vendée, département le plus meurtri, au moins vingt-neuf personnes sont mortes. Les autres victimes ont été recensées en Charente-Maritime, dans l'Yonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, en Haute-Garonne et en Loire-Atlantique.

Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux transports, a indiqué, dans la matinée, sur RTL, que l'arrêté de catastrophe naturelle, décision politique nécessaire aux indemnisations et à la prise en charge des dégâts des inondations par les assurances, sera pris très rapidement. Dès vendredi, Météo France a fait "parfaitement son travail" en matière d'alerte, estime-t-il. Il a par ailleurs souligné la "conjonction exceptionnelle" de facteurs pour expliquer le lourd bilan : grandes marées, tempête et le fait qu'elle soit intervenue la nuit, surprenant beaucoup de personnes dans leur sommeil.

Le ministère de l'intérieur a promis une enveloppe d'un million d'euros afin de subvenir aux besoins des populations touchées. Quant à d'éventuelles indemnisations, la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) a d'ores et déjà annoncé qu'elle indemniserait les dégâts causés par le vent et la pluie, ainsi que ceux causés aux véhicules par le vent, mais qu'elle n'indemniserait les inondations que si l'état de catastrophe naturelle est décrété.

Xavier Leoty, Le Monde, 26 février 2010

Document 2 : Une digue détruite à Saint-Martin-de-Ré, après la tempête Xynthia, le 28/02/10

Questions (10 points) (n’oubliez pas de justifier vos réponses)

Présenter le document 1. (1 point)

Pourquoi la tempête Xynthia a-t-elle engendré une catastrophe ? (documents 1 et 2) (3 points)

Quels ont été les rôles de Météo France ? (3 points)

La gestion de l’après catastrophe présentée ici pourrait-elle être mise en place dans les pays en développement ? (3 points)

Réponse organisée (10 points)

Vous répondrez au sujet : « La côte vendéenne face aux risques » de manière organisée.

Proposition de correction:

La côte vendéenne a été touchée à la fin du mois de février par la tempête meurtrière Xynthia. Elle avait déjà été touchée par une tempête en 1999. Les Vendéens sont donc soumis aux risques. Comment réagissent-ils face à ces risques ? Peuvent-ils éviter une catastrophe ?

La vulnérabilité de la Vendée la pousse à trouver des solutions pour éviter des catastrophes.

Les communes le plus lourdement touchées par la tempête Xynthia sont très vulnérables face aux risques. Elles sont situées sur le littoral (soumis aux aléas climatiques) et vivent sous le niveau de la mer. Par conséquent, lorsque le niveau de l’océan monte, elles sont inondées.

Conscientes des risques, les populations ont construit des digues pour tenter de se protéger.  Malheureusement, elles ont cédé en raison de la puissance des vagues. La rupture des digues a donc provoqué des inondations importantes.

De plus, Météo-France avait prévu le risque et prévenu la population. Elle a joué son rôle en matière de prévention. Il existe donc des systèmes d’alerte pour éviter que la population soit prise au dépourvu. Cependant, face à l’intensité et à la combinaison des aléas survenus la nuit, la population n’a pas su réagir au mieux. La tempête a fait de nombreuses victimes.

A la suite du passage de Xynthia, le littoral vendéen est  dévasté. Il faut donc que l’Etat vienne en aide aux populations et envisage des solutions de reconstruction.

L’Etat français va intervenir dans l’indemnisation des victimes. Il projette de verser une première enveloppe d’un million d’euros. Il intervient également en accélérant les processus qui permettent aux assurances de lancer les remboursements.

En effet, les assurances sont un autre acteur de l’indemnisation des victimes. C’est un acteur privé qui est financé par les assurés eux-mêmes. Sachant que les populations vivent dans une zone à risques, elles souscrivent une assurance pour éviter de tout perdre lors d’une catastrophe.

Enfin, l’Etat permet également d’assister les victimes par tous les dispositifs de secours aux victimes. Des secours rapides, mobiles et efficaces (notamment les pompiers) permettent de se rendre sur des lieux difficilement accessibles.

La côte vendéenne est exposée aux risques naturels. Elle n’est pas à l’abris d’une catastrophe malgré tous les dispositifs de surveillance et de prévention. L’aide aux victimes permet d’éviter d’alourdir le bilan des catastrophes. Tous les pays ne peuvent bénéficier de tels dispositifs et le bilan des catastrophes peut être est très lourd, ce fut le cas après le récent séisme en Haïti.