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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 18:52
J'habite pas très loin du barrage du Dorlay (petite rivière qui se jette dans le Gier, vous savez, la rivière qui passe derrière Carrefour^^). Il y a peu de temps, il a été vidé pour être nettoyé. Il a fallu vider 2 millions de m3, soit 2 milliards de litres!!
C'est la première fois depuis sa construction, en 1974, que cet ouvrage du Pilat est mis à sec. Il s'agit d'une opération de maintenance décennale, techniquement très délicate et très encadrée.

Voici quelques photos:

                                                                Le barrage plein
barrage en eau

                                                         Vu de la route au dessus du mur de retenue
                                                       image002-copie-13

                                                
                                         Et une fois vidé, ça donne ça (vu depuis l'intérieur)

DSC02233.JPG
On constate qu'il reste un petit cours d'eau (le cours d'eau d'origine!). En haut à droite, les petites tâches, sont des hommes.


                                                                                                    Vu du mur
DSC02247.JPG

























Cette photo permet d'imaginer le paysage avant la construction du barrage. Pour construire une barrage, il faut un cours d'eau (Le Dorlay). On voit très bien sur cette photo la vallée d'origine. La construction d'un mur de retenu fait monter le niveau de l'eau (vous l'avez tous fait, en mettant votre bras ou votre pied dans un petit ruisseau).
Mais comme dans le lavabo de votre salle de bain, si le niveau monte trop, ça déborde. Tous les barrages possèdent donc un déversoir pour laisser passer l'eau (et ainsi, ne pas interrompre le cours de la rivière).

La vidange
image_57352375.jpg
Cette photo réalisée par des journalistes de France 3 montre le système qui permet la vidange (l'eau est propulsée sur plusieurs dizaines de mètres). Le déversoir se trouve en haut à droite sur la photo, c'est une sorte de toboggan.


Si vous aussi vous souhaitez partager des reportages-photos d'aménagements réalisés près de chez vous, ils sont les bievenus.
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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 14:06

La modernisation agricole du Brésil : une solution pour nourrir les Brésiliens ?

Le Brésil a commencé sa « révolution verte » au début des années 1990. Il est devenu un grand exportateur mondial de denrées agricoles. La modernisation agricole du Brésil est-elle un solution pour nourrir les Brésiliens. A-t-elle des limites ?

 

L’agriculture brésilienne s’est modernisée. Dans les régions qui manquent de précipitations (Nordeste), l’Etat a mis en place un système d’irrigation performant. Ce système a favorisé le développement de la fruiticulture irriguée sur des parcelles de plus en plus nombreuses. Ajoutée au progrès scientifiques concernant les intrants et technologiques pour les machines agricoles, l’irrigation est source de l’amélioration des rendements.

Les investissements ont un coût élevé. Ils ne peuvent être supportés uniquement par l’Etat. Des firmes multinationales participent au financement des systèmes d’irrigation. Elles offrent ainsi un emploi aux paysans sans terre. Leur salaire est versé mensuellement, ce qui leur permet de faire vivre convenablement une famille.

Cette modernisation a permis au Brésil de devenir un acteur mondial du commerce de denrées agricoles. Les conditions naturelles ont favorisé la spécialisation dans la culture de produits tropicaux (ananas, café). Ces produits sont exportés vers les pays du Nord, dont la demande en fruits tropicaux s’est accrue.

 

Cependant, tous ces avantages de la modernisation agricole ne suffisent pas à masquer les nombreux inconvénients.

La spécialisation du Brésil induit de fait une réduction des parcelles réservées à la polyculture vivrière. De plus, ces productions ne sont pas destinées aux marchés locaux mais au marché mondial. L’agriculture d’exportation empiète donc sur l’agriculture vivrière. L’agriculture brésilienne nourrit de moins en moins les Brésiliens.

L’agriculture d’exportation ne fait pas qu’empiéter sur les parcelles vivrières. Elle empiète également sur la forêt amazonienne. Elle est en permanence défrichée pour conquérir de nouvelles terres (1ha toutes les quatre heures). Les conséquences environnementales sont dramatiques. Elles le sont d’autant plus quand on sait que des arbres sont rasés pour planter de la canne à sucre destinées à produire un carburant « écologique ».

Enfin, l’agriculture moderne, qui améliore les rendements par actif, nécessite une main d’œuvre moins nombreuse. Les hommes sont remplacés par des machines. L’exode rural est important et conduit à l’entassement des populations dans les bidonvilles des grandes villes.

 

La modernisation agricole du Brésil a apporté des réponses satisfaisantes pour l’amélioration de la production et des rendements. Paradoxalement elle ne permet pas de nourrir les Brésiliens. Elle a des conséquences négatives sur l’environnement. La modernisation agricole choisie par l’Etat brésilien n’est donc pas durable.

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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 17:47

Document 1 : Une agriculture brésilienne à deux visages


 

L’histoire de Carlos Ernesto Augustin appartient déjà à la légende des pionniers du Mato Grosso, au centre-ouest du Brésil. Il est aujourd’hui à la tête d’un exploitation de 30 000 hectares et est devenu l’un des premiers producteurs de graines de soja du Brésil, qui écoule la majeure partie de ses semences à l’étranger (essentiellement pour nourrir le bétail). Ce n’est pas un hasard si le propriétaire s’est entouré d’ingénieurs et d’économistes pour mettre en valeur ses terres : recours massifs aux fertilisants, introduction de variétés de semences plus performantes, mécanisation poussée… Ici plus qu’ailleurs, c’est le modèle des latifundia, ces très grandes propriétés, qui s’est imposé.

La route est longue et cabossée pour atteindre le village de Sarapui, dans le centre-sud du Brésil. Ici, l’agriculture à haut rendement où règnent machines et nouvelles technologies n’a pas sa place, et l’image d’un Brésil compétitif et à l’offensive sur les marchés internationaux appartient à un autre monde. A Sarapui, il faut survivre en jonglant comme on peut entre une parcelle de riz, de manioc, de haricots, quelques poules pour nourrir les dix enfants de la famille. Quelques serres sont réservées à la culture des poivrons qui seront vendus sur les marchés de Sao Paulo, apportant aux familles leur seule source de revenus. Le travail se fait avec quelques outils à main.

Laurence Carmel, Le Monde, 24 mai 2005

 

Questions (10 points)

 

1- Nommez et décrivez les deux systèmes agricoles brésiliens présentés dans le document 1

(4 points)

 

2- L’agriculture brésilienne permet-elle de nourrir la population du pays ? (document 1 et 2)

(3 points)

 

3- a- D’après le document 2, pourquoi le front pionnier avance-t-il ? (1 point)

 

3- b- Quelles sont les conséquences humaines et environnementales de cette avancée ?

(2 points)

 

 

Je remercie Martin (2-6) pour avoir accepté de partager ses bonnes réponses.
img029.jpg
img030.jpg


Réponse organisée (10 points)

Pourquoi peut-on dire que le Brésil est un géant agricole en difficulté ?

Vous répondrez de manière organisée à cette question à partir des documents et de vos connaissances.  Vous montrerez dans une première partie la diversité agricole du Brésil. Dans une seconde vous réfléchirez aux limites de l’agriculture brésilienne. 

 

Proposition de correction. Les indications entre parenthèses ne doivent pas figurer sur les copies, ce sont seulement des indications.

En rouge, les éléments de cours. En bleu, les éléments présents dans les documents. L'idéal est d'alterner les 2.

 

 

(INTRODUCTION)

 

       Le brésil fait partie des grands producteurs mondiaux de denrées agricoles. Pourtant, tous les Brésiliens ne mangent pas à leur faim. Comment expliquer ce paradoxe ? Pourquoi peut-on dire que le Brésil est un géant en difficulté ?

(SAUT DE LIGNE AVANT LA PARTIE I)

 

        Le Brésil est un géant agricole. Sa production est riche et diversifiée. Il est en effet le premier producteur mondial d’agrumes, de café et de canne à sucre. Ces cultures d’exportation se trouvent sur le littoral Est du pays. Les exploitations sont ainsi à proximité des grands ports d’exportation.

        Pour obtenir de telles productions, l’agriculture brésilienne s’est modernisée. La taille des parcelles a augmenté : l’exploitation de Carlos Ernesto s’étend sur 30000 hectares. En plus d’être immenses, les exploitations se sont mécanisées et ont intégré l’agrobusiness mondial. Désormais, la production de denrées telles que le soja fait appel à des services en amont (recherche, financement…).

 

(SAUT DE LIGNE AVANT LA PARTIE II)

 

         Le Brésil est bien un géant agricole mais il rencontre quelques difficultés.

         Le premier problème que rencontre le Brésil est la malnutrition / sous-alimentation de sa population. 25 millions de Brésiliens sont sous-alimentés. L’agriculture brésilienne performante est destinée à l’exportation. L’agriculture vivrière est rudimentaire. La polyculture familiale parvient difficilement à nourrir une famille.

        Cette agriculture vivrière doit en plus résister à la pression de l’agriculture d’exportation. Les terres des paysans sont rachetées par les multinationales pour pratiquer la culture de produits tropicaux destinés à nourrir les populations du Nord, planter des cannes à sucre de plus en plus destinées à alimenter les moteurs des véhicules avec les agrocarburants ou du soja pour élever le bétail. L’agriculture vivrière cède donc du terrain à l’agriculture d’exportation.

        Enfin, lorsque la terre agricole n’est plus disponible, les grandes entreprises procèdent au défrichement de l’Amazonie. L’avancée du front pionnier est problématique car elle perturbe les écosystèmes et entraîne le déplacement de populations autochtones. Les conséquences humaines et environnementales sont dramatiques.

 

(SAUT DE LIGNE AVANT LA CONCLUSION)

 

         Le Brésil est donc un géant agricole avec une production diversifiée qui alimente les marchés agricoles mondiaux. Cependant, des millions de Brésiliens sont sous-alimentés et ne bénéficient des progrès techniques de l’agriculture brésilienne. L’Etat Brésilien semble avoir choisi une politique économiquement intéressante mais problématique d’un point de vue environnemental et humain.


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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:14

Fotolia_question.jpg

Le quiz pour le dernier chapitre de géo est en ligne à cette adresse:

http://www.quizz.biz/quizz-126539.html


Comme la dernière fois, n'hésitez pas à poster vos scores. Bonnes révisions!

(pour rappel, le DS est vendredi)


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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 07:37
Peter Menzel est un photographe. Il a parcouru le monde à la rencontre d'une trentaine de familles pour observer ce qu'elles mangent en une semaine.Son travail permet de constater les inégalités alimentaires mondiales.
Il a publié ses photos dans l'ouvrage:
Peter Menzel, Hungry planet, what the world eats, Ten speed press, 2005, 287p.

France
france.jpg
Japon
japon
Equateur
equateur
Etats-Unis
usa

Soudansoudan
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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 22:19

Grâce à ce schéma nous avons pu voir que l'agriculteur n'est qu'un maillon de la chaîne de l'agrobusiness. Ce fonctionnement n'est possible que dans les pays du Nord car il nécessite des services et une industrie très développés et performants.
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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 20:35
Je mets en ligne les réponses de Chloé pour la 3° partie de l'étude de cas.  Elles ne sont pas parfaites, mais presque... Seule la dernière remarque est de moi.

1. Quel lien peut-on faire entre disponibilité en eau et agriculture ?

Les précipitations au-dessus de l'Inde sont très irrégulières: la mousson apporte de la pluie en abondance sur certaines régions, au nord-ouest notamment, et provoque des inondations. Mais la majorité des régions n'ont que peu de précipitations et sont atteintes de sécheresse. Dans ces conditions, les productions ont des hauts et des bas, comme par exemple en 1987 où la production de graines alimentaires était de 140 millions de tonnes et l'année d'après de 165 millions de tonnes. Les productions agricoles ne peuvent établir un rendement normal.

2.Comment améliorer la disponibilité en eau? Quels problèmes pose cette technique?

On peut améliorer la disponibilité en eau en construisant des barrages sur les rivières et les fleuves, ce qui permet de contrôler et réguler les flux d'eau. Malheureusement les barrages détruisent les écosystèmes et entraîne les déplacements de populations.

3. Dresser un bilan écologique de la révolution verte.

Certes la révolution verte a permis à l'Inde d'atteindre l'autosuffisance et de s'enrichir mais elle a réussi à "perturber l'équilibre écologique". A cause des rendements intensifs, des abus de pesticides et de tous types d'engrais chimiques depuis 40 ans, les terres de l'Inde sont "en piteux état". De plus le niveaux de nappes phréatiques sont très bas. En continuant ainsi, l'Inde va droit vers une catastrophe écologique.

4. Quelles solutions nouvelles s'offrent à l'Inde?

"Notre avenir est dans la génétique" déclare M. Mashelkar, directeur général du CSIR. L'Inde se tourne aujourd'hui vers la recherche et les améliorations grâce à la génétique créant ainsi des variétés transgéniques "capables de résister aux insectes" ou des productions nécessitant moins d'engrais, moins de pesticides et moins d'eau. Cependant ces recherches suscitent l'inquiétudee chez les paysans qui "craignent des effets nuisibles à long terme sur les cultures" (on parle de 2° révolution verte. Désormais, "verte" est synonyme de "écologique").

Chloé


Vous êtes nombreux à n'avoir rien rendu, ou à avoir fait le travail trop rapidement. Il était possible d'être absent toute la semaine et de faire un travail de qualité...

Evidemment je verrai les travaux inspirés des réponses de Chloé... Inspirez vous de la méthode et non du contenu
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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 10:53
Ce film documentaire est très intéressant. Il nous fait réfléchir à nos modes de production-consommation. Peut-être que certains l'ont vu à Givors, le réalisateur est venu.

Synopsis: La courageuse initiative d'une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d'introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l'empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un seul mot d'ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d'agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas.





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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 18:01
J'ai sélectionné un passage du film Toujours Plus de Yann Arthus Bertrand diffusé sur France 3 en Octobre 2009. Le début doit vous dire quelque chose... Le photographe se souvient d'une photo d'un élevage de bétail hors sol faite il y a 15 ans. Elle se trouve dans votre manuel à la page 69.
La partie sur le Brésil est également très intéressante.

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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes
24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 09:22


Je n'ai pas la grippe porcine, mais j'ai trouvé cette image amusante











Je sais que vous vous réjouissez de mon absence . Vous avez tellement espéré que ma guérison soit lente que votre voeu va être exaucé. En effet, je ne pourrai pas revenir avant lundi.
En attendant, je vous donne du travail à faire impérativement:

- terminer l'étude de cas sur l'Inde et m'envoyer vos réponses par mail. Merci de dire à ceux qui n'ont pas Internet chez eux de le faire depuis de le CDI.

- consulter la correction de la réponse sur la Révolution Verte en ligne sur le blog. On ne reviendra pas dessus en classe. Je ne peux vérifier si vous le faites bien, pour l'instant.... car en devoir, je pourrai vérifier si cela a été fait.

En classe, à mon retour, nous travaillerons sur les documents suivants:

Graphique 3 p.65

7 p.67

Doc 5 et 6 distribués

le graphique de la consommation moyenne de calories dans le monde

Carte Afrique document 7 joint

Carte 4 p.67

Doc 8 joint

doc. 8p.69

Thé au Kenya doc 10p.69

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Published by Sébastien Pailler - dans Nourrir les Hommes